Enes Kanter s’est déjà mis les fans des Knicks dans la poche : se battre pour gagner, c’est tout ce qu’il faut

Le 29 nov. 2017 à 18:30 par Stanislas Frégard

Source image : NBA League Pass

On savait qu’Enes Kanter aimait jouer avec le cœur, que pour lui, ses coéquipiers étaient une vraie famille. Une embrouille avec un Knick ? Tonton Enes débarque pour calmer tout le monde. Remotiver les troupes ? Une partie de manivelles et tout est réglé. Voilà les deux préceptes de l’intérieur turc. Des préceptes qui collent si bien au Madison Square Garden…

Faire une litanie des petites ou grandes bastons de New York, quand on a des poètes comme John Starks, Latrell Sprewell, Charles Oakley ou le Sheed en fin de carrière, est-ce vraiment nécessaire ? Histoire de changer un peu de disque et pour rendre hommage à J.R. Smith, on mentionnera celle de 2006. Alors membre des Nuggets, Gérard se fait violemment tacler par Mardy Collins en contre-attaque. Dans un excès de bonté, il lâcha sa sainte parole avant que Melo ne vienne prendre sa défense. Pendant ce temps, Nate Robinson allume la mèche contre des joueurs qui lui rendent bien 20 ou 30 centimètres. S’en suivra un festival de marrons initié par Carmelo Anthony dans sa future maison. Des images qui n’empêcheront pas les Knicks de faire venir ces deux joueurs au sang chaud quelques années plus tard. Enes Kanter n’a pas donc initié de réelle révolution au niveau de la castagne du côté de New York, mais il respecte au moins l’héritage et cela plaît beaucoup aux fans.

Cependant, il est vrai que cela manquait au MSG, un peu de nasty. Le fait d’avoir fait venir Beasley et Kanter a pu exciter les fans de New York. Non pas pour le jeu, mais pour le mental et pour les parties de chipirons. Mise en situation ? Hier soir contre les Blazers, B-Easy commençait à s’embrouiller avec le jeune Jusuf Nurkic, et forcément le grand frère n’était pas loin. L’intérêt pour les Knicks, au-delà de l’aspect esthétique de la chose et de mettre le feu au Garden, c’est bien de remotiver les troupes. Le fight entre Beasley et Nurkic a clairement remis les Knicks dans le match, en n’oubliant pas que Frank Ntilikina s’est également ramené pour calmer le pivot des Blazers. C’est qu’il apprend bien ses leçons, le Frenchie. Un état d’esprit totalement validé par Enes Kanter au micro de Ian Begley d’ESPN.

“Je ne vais dire qui, mais j’ai dit à quelqu’un : ‘Hey mec, vas-y, va te battre avec quelqu’un, ça va faire monter l’énergie.’ Non, je suis sérieux. Si tu cognes quelqu’un ou que tu te bats juste avec quelqu’un, que tu prends une technique, je paye ton amende, je m’en fous. Vas-y fais, ton truc. Parce qu’on a besoin de cette énergie, de cette hargne. Peu importe si nous sommes à moins 25, une baston, une technique, ça chauffe le public et ça rend les adversaires nerveux.”

On avait déjà pu voir ce type de situation quand LeBron avait voulu trasher le rookie français. Kanter était venu défendre son meneur face au King. Ce dernier avait cherché la provoc’ en s’autoproclamant roi de New York après le match. Pour y répondre, Enes lançait à son tour un petit tweet après l’explusion de James, cette nuit. Ce genre de trashtalking, c’est ce qui faut pour se mettre Spike Lee et tout le Garden dans la poche. Certes, il s’est excusé après le match en déclarant qu’il avait du mal à écrire en anglais et qu’il ne voulait pas dire cela, bien sûr. Mais, ça suffira pour que les fans soient derrière lui.

King of Cleveland 👑 #HisFavoritePlayGround#StriveForGreatness pic.twitter.com/U6a3FwCc09

— Enes Kanter (@Enes_Kanter) November 29, 2017

Qu’on soit fan des Knicks ou non, ce genre de décla fait plaisir. Enes Kanter a compris ce dont New York avait besoin pour gagner. Pas forcément de se battre, mais faire une grosse faute, prendre une technique, c’est tout ce qui faut pour énerver le public et haranguer ses coéquipiers. Alors si Franky commence à s’y mettre aussi, on va s’y intéresser encore davantage.

Source : ESPN


Voir toutes les News