Indiana Pacers

#4Est
50V
·
32D
#7 PTS+(117.4)
#17 PTS-(115.1)
#28 REB(41.8)
#3 AST(29.2)
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Le Shop des Indiana Pacers

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Les Indiana Pacers selon TrashTalk

Peut-on vivre au milieu des vrombissements des 500 Miles d’Indianapolis et préférer le son d’un ballon qui caresse le filet ? En Indiana, la réponse est un grand oui. Ici, le basket est une religion, et les Pacers en sont l’équipe nationale. Même leur nom rend hommage à la « pace car » qui mène la danse sur le circuit : l’objectif a toujours été clair, imposer le rythme, sur le bitume comme sur le parquet. Et croyez-nous, qu’il s’agisse d’écrire l’histoire en ABA (American Basketball Association) ou de défier Spike Lee en NBA (National Basketball Association), les Indiana Pacers n’ont jamais manqué de caractère… ni de munitions derrière l’arc.

Des champions ABA à la galère NBA

Les Indiana Pacers naissent en 1967, la même année que l’ABA, ligue concurrente et plus funky que la NBA de l’époque. Très vite, la franchise s’impose comme la référence de la nouvelle ligue : trois titres en 1970, 1972 et 1973, une autre finale perdue, et un style qui mélange rigueur du Midwest et spectacle made in ABA. Sous la houlette de Bobby “Slick” Leonard, les Roger Brown, Mel Daniels (MVP en 1969 et 1971) et plus tard George McGinnis (MVP 1975) deviennent des légendes locales et nationales. Les Hoosiers – nom donné aux habitants de l’Indiana pour les qualifier de cul-terreux – sont à la fête

Mais en 1976, la fusion ABA–NBA change la donne. Les Pacers font partie des quatre équipes invitées à rejoindre la grande ligue, mais le ticket d’entrée pique : droits d’entrée, indemnités à verser aux autres franchises ABA, absence de gros sponsors… sportivement, c’est la douche froide. Un seul bilan positif sur les treize premières saisons NBA et seulement deux participations aux Playoffs. Les finances sont tellement fragiles que Slick Leonard et sa femme organisent un téléthon pour éviter la faillite et maintenir la franchise à Indianapolis. Mission accomplie, mais les Pacers restent coincés dans les bas-fonds de la ligue, à la recherche d’une identité NBA claire.

Reggie Miller, le sniper qui a mis New York à genoux

En 1987, les Pacers piochent au 11e choix de la Draft un arrière filiforme venu d’UCLA : Reggie Miller. Les fans, qui espéraient voir débarquer Steve Alford, star locale, ne sont pas convaincus… jusqu’à ce que le rookie commence à dégainer à 3-points plus vite que son ombre. Dès sa troisième saison, il devient All-Star et guide les Pacers vers un rare bilan équilibré et une qualification en Playoffs, entamant une série de post-seasons qui deviennent la norme à Indianapolis.

Avec le pivot Rik Smits dans la raquette et Mark Jackson à la mène, Miller devient le visage d’une équipe dure à jouer, capable d’éteindre une salle adverse en quelques tirs. Son plus grand fait d’armes reste sa rivalité épique avec les New York Knicks dans les années 90 : trash-talk avec Spike Lee au Madison Square Garden, huit points inscrits en neuf secondes… Miller transforme la haine new-yorkaise en carburant et impose son image de “clutch shooter” ultime.

L’ère Miller atteint son sommet à la fin des années 1990 avec l’arrivée de Jermaine O’Neal, intérieur All-Star qui s’impose comme la deuxième star de l’équipe. Les Pacers tutoient les sommets : en 2000, coachés par Larry Bird – l’enfant du pays – ils atteignent enfin les Finales NBA mais tombent face aux Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant. Au début des années 2000, le duo Miller – O’Neal maintient Indiana parmi les forces de l’Est, et Jermaine O’Neal frôle même le record de points de Reggie Miller sur un match… avant de s’arrêter juste avant de le battre, par respect pour la légende (55 points pour Jermaine O’Neal contre 57 pour Reggie Miller).

Mais le 19 novembre 2004, tout bascule avec le tristement célèbre “Malice at The Palace” : une bagarre générale entre joueurs et supporters face aux Pistons, qui entraîne suspensions massives (dont 25 matchs réduits à 15 pour Jermaine O’Neal) et brise net les ambitions de titre des Pacers. Reggie Reggie Miller prend sa retraite en 2005, laissant derrière lui le maillot numéro 31 comme symbole d’une époque dorée… mais inachevée. L’après-Miller s’avère chaotique : l’équipe cherche un nouveau leader, et il faudra attendre l’émergence d’un certain Paul George pour que l’Indiana retrouve un espoir crédible de jouer à nouveau le titre.

Paul George, nouveau visage des Indiana Pacers

Après la retraite de Reggie Miller et la désintégration du noyau Jermaine O’Neal – Ron Artest (Metta World Peace) – Stephen Jackson, Indiana passe par quelques saisons de transition. Danny Granger endosse d’abord le costume de franchise player, avec son shoot létal et sa régularité au scoring. Mais en 2010, la Draft amène un jeune ailier longiligne et explosif : Paul George. Très vite, il prend de l’ampleur, au point de devenir le visage de la franchise dès le milieu de la décennie. Autour de lui, le coach Frank Vogel construit une forteresse défensive avec Roy Hibbert dans la raquette, David West en vétéran intraitable, Lance Stephenson pour l’énergie (et les provocations), et George Hill à la mène.

De 2012 à 2014, les Pacers s’invitent régulièrement en haut de l’Est et livrent des batailles mémorables face au Miami Heat de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh. Deux fois de suite, Indiana pousse jusqu’aux Finales de Conférence, mais échoue face au Big Three floridien. On se dit alors qu’il ne manque pas grand-chose pour atteindre les Finales NBA.

Mais l’élan est brisé en 2014 lorsque Paul George se fracture gravement la jambe avec Team USA. Même s’il revient à un niveau All-Star, l’équipe ne retrouve jamais vraiment sa dynamique d’antan. Hibbert décline rapidement, David West s’en va, et Lance Stephenson ne retrouve pas sa magie. Malgré quelques coups d’éclat en Playoffs, les Pacers stagnent. En 2017, la franchise tourne définitivement la page en envoyant Paul George à Oklahoma City contre Domantas Sabonis et Victor Oladipo, refermant ainsi un chapitre riche en promesses mais jamais concrétisé par une participation aux Finales NBA.

Tyrese Haliburton, nouvelle rampe de lancement des Indiana Pacers

Le vrai renouveau des Pacers débute en février 2022, lorsque la franchise récupère Tyrese Haliburton en provenance des Kings dans un échange envoyant Domantas Sabonis à Sacramento. Très vite, le meneur s’impose comme le visage du futur : vision de jeu exceptionnelle, adresse longue distance, leadership naturel. Autour de lui, les Pacers veulent bâtir une équipe capable de retrouver les hauteurs de la Conférence Est. Myles Turner, souvent mentionné dans les rumeurs de trade, reste finalement pour sécuriser la raquette. Buddy Hield, mitraillette à 3-points, complète l’arsenal offensif, tandis que le jeune Bennedict Mathurin amène un punch bienvenu en sortie de banc, avec l’ambition de s’imposer comme titulaire. T.J. McConnell, toujours fiable, continue de diriger la second unit.

Sous les ordres de Rick Carlisle, l’équipe progresse, mais reste encore un cran en dessous des cadors comme Milwaukee ou Cleveland. Les Pacers s’installent néanmoins dans la course aux Playoffs, devançant des rivaux directs comme Chicago et Detroit. En 2024, Tyrese Haliburton décroche une deuxième sélection All-Star et termine la saison avec plus de 10 passes décisives par match, confirmant son statut de chef d’orchestre de l’une des attaques les plus rapides et les plus fluides de la Ligue.

Lors de la saison 2024-25, après un départ poussif, les Indiana Pacers trouvent leur rythme de croisière au mois de janvier. Alors qu’ils étaient à 16 victoires pour 18 défaites fin 2024, ils bouclent la saison avec un bilan de 50-32. Forts de cette montée en puissance, les Indiana Pacers nous offrent une campagne de Playoffs mémorables. Alors certes, les esprits chagrins vont dire qu’ils ont aussi profité de blessures en cascade au sein de la Conférence Est (Damian Lillard, Donovan Mitchell, Evan Mobley et indirectement Jayson Tatum) pour aller jusqu’aux Finales NBA. Peu importe. Les émotions procurées par les retournements de situation réalisés par les Indiana Pacers sont historiques. Et la tristesse de la fin de ce parcours – la grave blessure de Tyrese Haliburton au début du Game 7 des Finales finalement perdues face au Oklahoma City Thunder – ajoute même à la dramaturgie de cette épopée.

Qu’attendre de la saison 2025-26 ? Myles Turner a signé aux Milwaukee Bucks, laissant Pascal Siakam bien seul dans la raquette des Indiana Pacers. Tyrese Haliburton ne va pas jouer, le temps de soigner son tendon d’Achille. On peut compter sur Rick Carlisle pour créer un collectif sérieux et appliqué. Et développer encore plus les cadres les plus jeunes du groupe comme Bennedict Mathurin, Andrew Nembhard ou Ben Sheppard. Avec la légende T.J. McConnell pour assurer la transmission.

Dernière mise à jour le 12/08/2025