Minnesota Timberwolves

Le Shop des Minnesota Timberwolves
Les Minnesota Timberwolves selon TrashTalk
Attention à la meute ! Bon franchement, celle de la franchise des Minnesota Timberwolves a eu du mal à vraiment faire flipper sur la durée depuis son arrivée en NBA (National Basketball Association). Deux trois petits coups de crocs en speed signés Kevin Garnett, Kevin Love, Karl-Anthony Towns ou Anthony Edwards, sans jamais faire vraiment mal. Les faits sont terribles, la franchise des Timberwolves est loin d’être la plus dangereuse de la Ligue.
Les Minnesota Timberwolves, enfin une suite aux Minneapolis Lakers
D’une certaine façon, il y a tout de même une excuse pour les Timberwolves, la franchise étant encore jeune. Arrivée pour la saison 1989-90, dans le train de l’expansion de la NBA comprenant également le Magic d’Orlando, ainsi que le Miami Heat et les Charlotte Hornets (ces deux dernières franchises ont débuté une saison plus tôt). Avec la création de cette équipe, le Minnesota a mis fin à quasiment trois décennies de disette en termes de basketball professionnel. En effet, depuis le départ des Minneapolis Lakers, l’État du Minnesota a certes connu quelques équipes, mais aucune dans une ligue majeure. Et ce retour au plus haut niveau de la balle orange a été salué comme dû par les fans, avec des records d’affluence. Et cela malgré la médiocrité des Minnesota Timberwolves.
En gros, avant le milieu des années quatre-vingt-dix, le moment le plus intense de l’histoire des Minnesota Timberwolves est la victoire de leur joueur Isaiah Rider lors du Slam Dunk Contest de 1994 – disputé dans l’enceinte des Wolves, le Target Center. Pour le reste, il faut se contenter d’atteindre péniblement les 20 ou 25 victoires chaque saison, ce qui bien entendu n’est jamais synonyme de Playoffs en NBA.
Kevin Garnett porte la meute sur ses épaules
En 1995, les choses se mettent en marche pour que les Minnesota Timberwolves sortent de leur marasme. Kevin Garnett est drafté par les Wolves sans être passé par la case NCAA (directement depuis le lycée, sans aller à l’université). Christian Laettner, ancienne star universitaire drafté par la franchise qui n’a pas forcément répondu aux attentes de la franchise de Minnesota, est envoyé aux Hawks. Tom Gugliotta, arrivé quelques mois plus tôt, commence à s’imposer comme un cadre. Et Flip Saunders prend place sur le banc des Timberwolves. Si cela ne permet pas aux Minnesota Timberwolves de décoller immédiatement – pas de playoffs, un bilan de 26-56 au terme de la saison 1995-96 – les pièces pour construire sont sur la table, il faut donc les assembler et trouver les bons compléments.
C’est d’abord Stephon Marbury – échangé contre Ray Allen le soir de la Draft NBA 1996 – qui vient ajouter du talent au poste de meneur. C’était sympa d’avoir connu Michael Williams ou encore Pooh Richardson, mais on parle quand même de basket NBA. Le trio Marbury – Gugliotta – Garnett permet aux Minnesota Timberwolves de connaître les Playoffs NBA pour la première fois de leur histoire, malgré un bilan encore une fois négatif (40-42) à la fin de la saison. Le groupe est jeune, donc peu importe de se faire sortir dès le premier tour.
Les Timberwolves ne savent pas gagner en Playoffs
La saison suivante, une année d’expérience et cinq victoires viennent s’ajouter au compteur des Minnesota Timberwolves. Mais là encore, c’est bye-bye dès la première série de Playoffs. Bon, le groupe reste jeune, il va encore progresser. Sauf que c’est ce que les fans des Timberwolves se répètent saison après saison, sept ans durant (de 1997 à 2003). Oui, Kevin Garnett devient l’un des meilleurs joueurs de la NBA. Mais pour le reste, on assiste à pas mal de fails – et surtout constamment des sorties au premier tour des Playoffs. Tom Gugliotta en a marre de jouer avec des gamins. Stephon Marbury veut être la star. Du coup, au revoir messieurs.
À la place, ce sont Wally Szczerbiak, Latrell Sprewell et Sam Cassell qui viennent épauler Kevin Garnett et offrir aux Timberwolves leurs premières émotions avec un parcours qui se termine en finale de Conférence Ouest en 2004. Cette saison-là, Kevin Garnett est au sommet de son art avec un titre de MVP de la saison régulière. L’effectif qui l’entoure semble enfin avoir le coffre nécessaire pour aller loin en Playoffs. Sauf que lors du Game 7 de la demi-finale de Conférence face aux Sacramento Kings, Sam Cassell se blesse en célébrant un gros shoot en mode big balls dance, ce qui handicape la franchise de Minnesota. Du coup, les Wolves se font sortir en finale de Conférence par les Los Angeles Lakers en six matchs.
On notera aussi la fin de l’aventure de Sprewell avec les Timberwolves, pas satisfait du contrat proposé. Il avait une famille à nourrir, il refuse 21 millions de dollars sur 3 ans (une belle somme en 2004), il ne rejouera plus en NBA à la fin de son bail à Minnesota en 2005. Il y a aussi la signature de Joe Smith à la free agency, avec quelques magouilles qui font capoter le deal et privent Minnesota de quelques tours de Draft. Bref, si vous voulez le manuel parfait pour faire échouer une franchise NBA, les Timberwolves sont à votre disposition.
Pas de Playoffs en vue pour les Minnesota Timberwolves
On est durs avec les Minnesota Timberwolves, on l’avoue. Mais on a parfois l’impression que la franchise basée à Minneapolis tend le bâton pour se faire battre, comme lorsqu’elle choisit Jonny Flynn et Ricky Rubio en cinquième et sixième position de la Draft 2009. Soit deux meneurs sélectionnés devant Stephen Curry. Ils auraient pu faire mieux pour reconstruire après avoir permis à Kevin Garnett de jouer le titre en le tradant aux Celtics en 2007.
Les Timberwolves pensent tout de même tenir leur nouveau franchise player en la personne de Kevin Love, arrivé en provenance des Memphis Grizzlies le soir de la Draft 2007. L’ailier fort a pris le relais de Garnett dans la raquette et sort des stats de cochon, enquillant les points et gobant les rebonds comme un gros glouton. Mais faire du chiffre (16 matchs avec plus de 20 points et plus de 20 rebonds entre 2009 et 2013) ne signifie pas forcément gagner des rencontres et les Timberwolves sont en pleine traversée du désert. Aucune saison NBA avec un bilan positif depuis 2005. Et forcément, pas de Playoffs pour les Wolves durant cette période.
Si bien que lorsque Cleveland leur propose à l’été 2014 de leur filer Andrew Wiggins, numéro 1 de la Draft de cette même année et quelques cacahuètes contre Kevin Love, les Wolves n’hésitent pas trop pour passer en mode reconstruction. Un choix qui semble judicieux, surtout que la saison suivante, c’est au tour des Timberwolves de tirer le gros lot à la loterie de la Draft. Ils gagnent le droit de sélectionner en premier. Minnesota mise sur l’intérieur Karl-Anthony Towns. Si on ajoute Zach LaVine sur la base arrière, le potentiel trio – Wiggins-LaVine-Towns – qui doit permettre de retrouver un minimum d’ambition à Minneapolis est identifié.
Exploit ! Un premier tour de Playoffs pour les Timberwolves
Les Timberwolves décident de faire venir Tom Thibodeau pour coacher ce petit monde en 2016. C’est bien connu, Thibs est l’entraîneur idéal pour développer les jeunes. On déconne, le mec laissait les gamins squatter le banc lorsqu’il entraînait les Chicago Bulls. Donc pour permettre la progression de LaVine, Wiggins et KAT, Thibodeau envoie le premier nommé mais aussi Kris Dunn – encore un jeune – ainsi que le tout juste drafté Lauri Markkanen à Chicago contre son ancien poulain Jimmy Butler un an après son arrivée sur le banc des Minnesota Timberwolves.
Un choix qui semble payant puisque dans la foulée, les Minnesota Timberwolves retrouvent le chemin des Playoffs 18 ans après leur dernière apparition en post-season. Pour se faire sortir au premier tour, on ne change pas les bonnes vieilles habitudes à Minneapolis. Mais la situation se complique. Jimmy Butler pète un câble, se plaint du manque d’investissement de ses coéquipiers, tout part en vrille et les Minnesota Timberwolves n’ont pas d’autre possibilité que de se débarrasser de Buckets. Et puis de Thibs aussi. Une bonne saison, un drama et on efface tout ou presque.
Les Timberwolves vont-ils enfin montrer les crocs ?
Depuis ? Deux saisons pourries et un léger renouveau. Andrew Wiggins a fait ses valises pour faire venir D’Angelo Russell qui a été échangé à son tour contre Mike Conley. Karl-Anthony Towns a connu des pépins de santé. Il a régulièrement été pris à partie comme n’étant pas le leader dont l’équipe a besoin. Son association avec Rudy Gobert, arrivé en 2022 contre un paquet de choix de Draft, devait permettre aux Timberwolves de franchir un cap. Il faut dire qu’avec un tel secteur intérieur complété par le dynamisme d’Anthony Edwards, premier choix de la Draft 2020, la base semble solide. Mais sans véritable succès. Malgré une finale de Conférence en 2024 (perdue 4-1 face aux Dallas Mavericks de Luka Doncic), les Timberwolves décident de se séparer de Karl-Anthony Towns. Ils l’envoient aux Knicks contre Donte DiVincenzo et Julius Randle. Ainsi que des choix de Draft, dont celui de 2025 qui s’avère être le Français Joan Beringer.
Après une seconde finale de Conférence consécutive perdue 4-1 (cette fois-ci contre le Oklahoma City Thunder) en 2025, est-ce que les Timberwolves n’ont pas atteint leur plafond de verre ? Anthony Edwards porte les espoirs de l’équipe désormais coachée par Chris Finch (depuis la saison 2021-22). Sur le papier, il y a du talent entre l’expérience de Conley à la mène, l’explosivité et le potentiel de Ant Edwards à l’arrière, les qualités offensives de Julius Randle et la défense de Rudy Gobert. Quelques role players comme Jaden McDaniels, Naz Reid et Donte DiVincenzo apportent aussi d’autres solutions pour Finch. Il faut maintenant franchir ce palier à l’Ouest, en espérant que les jeunes Rob Dillingham et Joan Beringer deviennent les facteurs X de la réussite des Minnesota Timberwolves.
Dernière mise à jour le 11/08/2025