Orlando Magic

Le Shop du Orlando Magic
Le Orlando Magic selon TrashTalk
Saviez-vous qu’il n’y a pas que Disney World à Orlando ? Eh oui, entre deux châteaux en plastique et trois photos avec Mickey, il y a aussi une franchise NBA (National Basketball Association) qui tente tant bien que mal de faire rêver la Floride centrale. Le Orlando Magic, c’est un peu comme un tour de Space Mountain : parfois grisant, parfois ça secoue trop, parfois ça tombe en panne. Mais quand la magie opère, ça peut envoyer très haut.
L’arrivée du Orlando Magic en NBA
Né en 1989 comme équipe d’expansion, le Orlando Magic débarque en NBA en même temps que les Minnesota Timberwolves, juste un an après le Miami Heat et les Charlotte Hornets. Comme souvent pour une franchise toute neuve, les premières saisons servent surtout à apprendre le métier et encaisser les défaites. Nick Anderson (1989) et Dennis Scott (1990) sont les premières pierres posées via la Draft, bientôt rejoints par Scott Skiles, meneur teigneux qui établit en 1990 le record NBA de passes décisives sur un match avec 30 caviars. Sympa pour la postérité… mais pas suffisant pour grimper au classement. L’ambition reste limitée, et on se doute que la vraie histoire du Magic ne fait que commencer.
Shaq + Penny, le duo Magic d’Orlando
Le vrai coup d’envoi de la hype à Orlando se fait lors de la Draft 1992. Avec le premier choix, le Orlando Magic sélectionne Shaquille O’Neal, phénomène physique et médiatique qui explose les compteurs… et parfois les panneaux. Résultat immédiat : +20 victoires au bilan par rapport à la saison précédente, et une invitation au All-Star Game dès son année rookie en tant que titulaire – une première depuis Michael Jordan. Orlando commence à se faire un nom, mais manque les Playoffs 1993 à cause d’un tie-breaker perdu contre les Pacers.
Ironie du sort : cet échec leur permet de participer à la loterie. Et comme ils doivent tous être cocus dans la franchise du Magic, ils repartent avec le first pick pour la seconde année consécutive alors qu’ils ne disposaient que de 1,5% des chances de l’obtenir. Ils choisissent Chris Webber, mais le transfèrent immédiatement contre Anfernee “Penny” Hardaway, troisième choix de cette Draft (et trois futurs premiers tours). Shaq dans la raquette, Penny à la mène, avec Nick Anderson et Dennis Scott en snipers : le cocktail est explosif. En 1994, Orlando atteint la barre symbolique des 50 victoires et se qualifie pour la première fois en Playoffs. L’aventure s’arrête dès le premier tour face à Indiana, mais le message est clair : la magie commence à opérer.
Nick The Brick et la fin de l’ère Shaq
Pour encadrer la jeunesse flamboyante du duo Shaq–Penny, le Magic signe l’expérimenté Horace Grant à l’été 1994. L’impact est immédiat : Orlando termine avec le meilleur bilan de la Conférence Est en 1995 et élimine les Chicago Bulls d’un Michael Jordan tout juste revenu de sa première retraite. La route vers les Finales NBA est tracée et le Magic s’y engouffre… pour se faire balayer 4-0 par les Houston Rockets. L’image marquante reste le craquage de Nick Anderson aux lancers francs dans le Game 1, alors que la victoire tendait les bras à Orlando. Surnom instantané : Nick The Brick. Une revanche est espérée pour la saison suivante.
Revanche oui, mais pas celle attendue du côté d’Orlando. En 1996, ce sont Michael Jordan et ses Bulls qui se vengent en sweepant Orlando en finale de Conférence. L’été 1996 marque un tournant dramatique : Shaquille O’Neal, agent libre convoité, part aux Los Angeles Lakers. Penny hérite des clefs du camion, mais la perte de Shaq est un coup dur colossal. Hardaway brille encore, mais les blessures s’en mêlent et entament durablement sa carrière. En 1999, le Magic finit par l’échanger, refermant définitivement le premier grand chapitre de son histoire.
L’échec du duo Tracy McGrady – Grant Hill
Pour tourner la page Shaq–Penny, le Magic frappe un grand coup à l’été 2000 en signant deux agents libres de prestige : Tracy McGrady, en pleine ascension, et Grant Hill, superstar complète tout juste sortie de Detroit. Ce recrutement alléchant aurait pu être complété par la venue de Tim Duncan, mais on vous laisse poser la question des raisons de cet échec au coach de l’époque Doc Rivers. L’idée d’associer McGrady et Hill est séduisante, mais la réalité bien plus cruelle. T-Mac enchaîne les saisons de folie offensive, devenant l’un des scoreurs les plus redoutés de la Ligue et multipliant les sélections au All-Star Game. Hill, lui, passe la majeure partie de son contrat à l’infirmerie, freiné par des blessures récurrentes à la cheville.
Résultat : le duo attendu n’existe presque jamais sur le terrain. McGrady porte l’équipe quasiment seul, mais le plafond est vite atteint : Orlando se fait régulièrement sortir dès le premier tour des Playoffs. L’espoir d’un retour de Grant Hill à son niveau des Pistons s’éteint peu à peu, et le Magic se retrouve face à une nouvelle impasse sportive.
Dwight Howard, nouveau cadeau de la Draft au Magic
Après l’échec du projet McGrady–Hill, le Orlando Magic choisit de repartir de zéro. La saison 2003-04 catastrophique (21 victoires) leur offre le premier choix de la Draft 2004, utilisé pour sélectionner Dwight Howard, un pivot lycéen au physique monstrueux. La même nuit, Orlando récupère aussi Jameer Nelson via un trade, et attire l’agent libre Hedo Turkoglu quelques mois plus tard. L’idée est claire : entourer Howard de shooteurs et d’un meneur fiable pour maximiser son impact intérieur.
Saison après saison, Dwight monte en puissance. Défenseur élite, rebondeur vorace et machine à highlights, il devient rapidement le visage de la franchise. En 2009, accompagné de Turkoglu, Rashard Lewis et du “Kobe-stoppeur” Mickaël Piétrus, Dwight Howard mène Orlando jusqu’aux Finales NBA. Le rêve se brise face aux Lakers de Kobe Bryant, mais le Magic confirme sa place parmi les meilleures équipes de la Ligue. L’année suivante, ils retournent en finale de Conférence, avant que les deux saisons suivantes ne se soldent par des éliminations au premier tour. Parmi les raisons de ces échecs, Dwight Howard tient une bonne place. Pas tellement qu’il ne pèse plus dans les résultats de l’équipe, mais il ne cache plus ses envies de départ et sa relation avec son coach Stan Van Gundy se détériore. Il est échangé aux Lakers à l’été 2012, rappelant étrangement le chemin suivi par son prédécesseur Shaquille O’Neal seize ans plus tôt.
Rien de Magic à Orlando
Le départ de Dwight Howard plonge le Magic dans une décennie de galère. L’équipe enchaîne les saisons sans relief, malgré quelques éclairs portés par Nikola Vučević, Evan Fournier et Aaron Gordon. Steve Clifford, coach de 2018 à 2021, parvient bien à accrocher les Playoffs en 2019 et 2020, mais toujours pour une élimination rapide au premier tour. Le plafond est clair et la direction décide de tourner la page.
Lors de la saison 2020-21, le front office déclenche une reconstruction totale : Vučević file aux Bulls, Fournier est envoyé à Boston et Gordon rejoint Denver. En échange, Orlando récupère des choix de Draft et de jeunes joueurs prometteurs comme Wendell Carter Jr., amorçant un nouveau cycle basé sur le développement et la patience.
Paolo Banchero, le nouveau visage du Orlando Magic
Pas de miracle immédiat après les départs de Vucevic, Fournier et Gordon : Orlando repart de zéro avec un effectif jeune et prometteur. Jamahl Mosley, arrivé sur le banc, s’appuie sur Markelle Fultz, Franz Wagner, Wendell Carter Jr. ou encore Jalen Suggs, tout en intégrant le premier choix de la Draft 2022, Paolo Banchero. Ce dernier s’impose dès sa saison rookie comme la pierre angulaire du projet et confirme son statut en 2023-24 : il devient All-Star, premier joueur du Magic à y parvenir depuis Nikola Vučević en 2021. Suggs, lui, intègre la All-Defensive Second Team, symbole de l’identité défensive de l’équipe. Résultat : un bilan de 47-35, cinquième place à l’Est et un duel épique face aux Cleveland Cavaliers de Donovan Mitchell, poussé jusqu’à un Game 7 perdu de justesse au premier tour des Playoffs.
L’été suivant, Orlando décide de ne pas prolonger Markelle Fultz et mise sur la Draft (Tristan da Silva, Antonio Reeves via un trade pour le 47e choix), tout en sécurisant l’avenir de Franz Wagner avec une prolongation de contrat. Kentavious Caldwell-Pope rejoint également la Floride pour apporter expérience et adresse extérieure. Mais la saison 2024-25 tourne rapidement au casse-tête médical : Banchero et Wagner, les deux stars du frontcourt, se blessent coup sur coup au même endroit – une déchirure des obliques droits – et sont écartés pendant plus de deux mois. Malgré le retour de Paolo fin janvier (34 points contre Milwaukee pour sa reprise), Orlando boucle la saison à l’équilibre (41-41) et se fait éliminer par les Boston Celtics au premier tour.
Confiant dans le potentiel de son noyau, le Magic attaque l’été 2025 avec ambition. Tyus Jones signe pour un an et 7 millions de dollars afin de stabiliser la mène, et surtout, Orlando frappe un grand coup en récupérant Desmond Bane contre quatre choix de premier tour de Draft. La franchise floridienne espère transformer son statut de belle promesse en véritable contender à l’Est lors de la saison 2025-26.
Dernière mise à jour le 13/08/2025