Portland Trail Blazers

#11Ouest
36V
·
46D
#22 PTS+(110.9)
#15 PTS-(113.9)
#12 REB(44.8)
#27 AST(23.8)
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Les Portland Trail Blazers selon TrashTalk

Portland, c’est un village peuplé d’irréductibles basketteurs qui résistent encore et toujours aux sirènes des gros marchés et des superteams. Un peu isolés dans le nord-ouest des États-Unis, les Portland Trail Blazers prouvent depuis plusieurs décennies qu’une franchise peut exister loin des paillettes et des grandes métropoles, et faire vibrer tout un État autour d’elle. Ici, on vit au rythme des matches au Moda Center, on se protège de la pluie – omniprésente dans la région – et on se réchauffe le cœur avec les exploits de Rip City. Entre légendes, coups du sort et histoires improbables, les Blazers ont tracé leur propre chemin, fidèle à l’esprit pionnier qui a inspiré leur nom.

La naissance des Portland Trail Blazers

Les Portland Trail Blazers voient le jour en 1970, en même temps que les Cleveland Cavaliers et les Buffalo Braves. Ils s’installent dans la Division NorthWest, aux côtés des Denver Nuggets, du Thunder d’Oklahoma City, des Minnesota Timberwolves et des Memphis Grizzlies. Leur nom – “Trail Blazers” – rend hommage aux pionniers et explorateurs qui ont tracé les premiers sentiers à travers les vastes forêts de l’Oregon, arrosées généreusement par un ciel souvent capricieux. D’ailleurs, si vous craignez la pluie, mieux vaut éviter la région : avec plus de 160 jours humides par an, Portland figure sur le podium des villes les plus arrosées des États-Unis. Heureusement, il y a toujours un refuge au Moda Center pour se mettre à l’abri et vivre quelques heures au sec… à condition de ne pas oublier son maillot rouge et noir.

Bill Walton, un pionnier chez les Trail Blazers

Au milieu des années 1970, les Blazers maîtrisent déjà l’art du tanking stratégique. En 1974, ils obtiennent le premier choix de la Draft et sélectionnent Bill Walton, pivot roux aussi talentueux que charismatique. Dès son arrivée, “Big Red” devient l’un des joueurs les plus dominants de la Ligue. En 1977, porté par un Walton en pleine forme, Portland remporte le titre NBA lors de la toute première participation de la franchise aux Playoffs. Le coach Jack Ramsay, arrivé quelques mois plus tôt, entre immédiatement dans la légende locale, au point que le numéro 77 est retiré en son honneur. Walton, lui, rafle le titre de MVP des Finales après avoir écrasé les Philadelphia 76ers, puis celui de MVP de la saison régulière en 1978. Mais l’histoire se gâte vite : des blessures à répétition viennent freiner brutalement sa carrière, laissant les Blazers orphelins de leur colosse et stoppant net l’élan de cette équipe prometteuse.

Les regrets éternels de la Draft 1984

La fin des années 1970 et le début des années 1980 marquent une période de transition pour les Blazers. En 1983, Clyde Drexler débarque en Oregon et s’impose vite comme la nouvelle star de la franchise. Avec son jeu aérien et son style fluide, “The Glide” redonne espoir aux fans. Pourtant, un choix de Draft va hanter Portland pendant des décennies : en 1984, avec le deuxième choix, les Blazers passent à côté de Michael Jordan pour sélectionner Sam Bowie, un pivot prometteur mais fragile physiquement. Une décision qui s’ajoute à une longue tradition locale de choix maudits à la Draft. Bowie ne parviendra jamais à répondre aux attentes, tandis que Jordan deviendra… Michael Jordan. Ironie du sort, c’est justement le “GOAT” qui brisera les rêves de titre de Portland en 1992, lors de Finales NBA remportées par ses Bulls. Drexler et les Blazers atteindront deux fois les Finales (1990 et 1992), mais sans jamais soulever le trophée.

Les Jail Blazers, champions NBA dans la catégorie des faits divers

Après l’ère Drexler et les occasions manquées des années 1990, Portland reste une équipe compétitive mais entame une période où les frasques en dehors du terrain prennent presque plus de place que les performances sportives. Sur le parquet, les Blazers atteignent la finale de Conférence Ouest en 2000, poussant les Lakers de Shaq et Kobe à un Game 7 resté célèbre pour son effondrement en fin de match. Mais hors du terrain, l’effectif accumule les histoires qui font les choux gras de la presse : arrestations, altercations, comportements douteux… Rasheed Wallace, Zach Randolph, Bonzi Wells, Damon Stoudamire, Ruben Patterson, Darius Miles, Qyntel Woods ou encore Shawn Kemp alimentent une liste de “faits divers” impressionnante. Ce mélange explosif leur vaut le surnom de “Jail Blazers”, symbole d’un talent gâché par le manque de discipline. Les années passent, mais cette réputation colle à la peau de la franchise bien plus longtemps que prévu.

L’Oregon, une terre maudite ?

Après avoir tourné la page des “Jail Blazers”, la franchise semble prête à repartir sur de nouvelles bases… mais c’est alors que la poisse s’abat sur Portland. Les blessures deviennent un mal récurrent, transformant l’infirmerie en salle la plus fréquentée du Moda Center. Greg Oden, choisi en première position de la Draft 2007 devant Kevin Durant, incarne ce destin contrarié : des problèmes de genou à répétition le limitent à seulement 82 matchs en six saisons sous le maillot de Rip City. Le même sort frappe Brandon Roy, star montante et Rookie de l’Année 2007, contraint de prendre sa retraite à seulement 26 ans en raison d’une usure prématurée de ses genoux. Ces coups du sort viennent briser les espoirs nourris autour d’un duo prometteur avec LaMarcus Aldridge, drafté en 2006. Dans cette période, un certain Nicolas Batum fait ses armes dans l’Oregon avant de poursuivre sa carrière aux Charlotte Hornets. Une décennie marquée par des “what if” à répétition, laissant les fans avec l’amère impression que le destin aime s’acharner sur leur franchise.

It’s Dame Time à Portland

Pour tourner la page des désillusions, les Portland Trail Blazers misent en 2012 sur un meneur issu d’une petite université : Damian Lillard, choisi en 6e position de la Draft. Le pari est payant. Dès sa première saison, il décroche le titre de Rookie de l’Année, puis devient All-Star dès sa deuxième année, à l’image d’un certain Brandon Roy avant lui. Sniper redoutable, leader charismatique et trashtalker de haut vol, “Dame” s’impose rapidement comme le visage de la franchise. Les Blazers retrouvent une régularité en Playoffs et atteignent même les Finales de Conférence Ouest en 2019, éliminés par les Warriors. Les moments de légende s’enchaînent, du buzzer beater face aux Rockets en 2014 à son mythique “bye-bye” contre le Thunder en 2019. Pourtant, malgré son talent et sa loyauté envers Portland, il manque toujours la pièce du puzzle pour atteindre les Finales NBA. La fin de son association avec C.J. McCollum laisse un vide, et ses principaux soutiens – comme Jusuf Nurkić ou Jerami Grant – ne suffisent pas à combler les ambitions de Dame Dolla. La question finit par se poser : pour décrocher une bague, Damian Lillard devra-t-il quitter la ville qu’il a toujours défendue ?

L’ère post-Lillard et la reconstruction

La réponse est finalement tombée à l’automne 2023 : Damian Lillard quitte Portland après plus d’une décennie de fidélité. En échange, les Blazers récupèrent Jrue Holiday, Deandre Ayton, Toumani Camara, un premier tour de Draft 2029 et des swaps potentiels en 2028 et 2030, dans un deal à trois équipes impliquant Milwaukee et Phoenix. Quatre jours plus tard, Holiday est expédié à Boston contre Robert Williams III, Malcolm Brogdon et deux futurs premiers tours. Jerami Grant prolonge pour 5 ans et 160 millions de dollars, mais le terrain rappelle vite que la page est tournée : Portland conclut la saison 2023-24 avec un triste bilan de 21-61, loin de toute course aux Playoffs.

La Draft 2024 apporte un nouvel espoir avec le pivot de UConn Donovan Clingan, choisi en 7e position. Le même soir, Malcolm Brogdon et le 14e choix prennent la direction de Washington contre Deni Avdija, signe que le front office veut accélérer la reconstruction. La saison 2024-25 montre quelques progrès, portés notamment par l’explosion défensive de Toumani Camara, mais cela reste insuffisant pour revenir en postseason. L’été 2025 marque un nouveau tournant : Deandre Ayton est libéré, et surprise, Damian Lillard fait son retour à Rip City après avoir été coupé par les Bucks. Victime d’une rupture du tendon d’Achille lors des derniers Playoffs, il devra toutefois patienter avant de rejouer. Le Moda Center, lui, rêve déjà de le voir guider une nouvelle génération vers les sommets, même si le chemin reste long.

Dernière mise à jour le 13/08/2025