Toronto Raptors

Raptors : Bobby Webster succède à Masai Ujiri en tant que patron des opérations basket
Après le départ de Masai Ujiri, on se demandait qui allait devenir le nouveau boss chez les Toronto Raptors. On a désormais la réponse.
Le Shop des Toronto Raptors
Les Toronto Raptors selon TrashTalk
Saviez-vous que le tout premier match officiel de l’histoire de la NBA (National Basketball Association) ou plutôt de la BAA (Basketball Association of America) son ancêtre s’est joué à Toronto, le 1er novembre 1946 ? Ce jour-là, les Huskies de Toronto accueillaient les New York Knicks devant un public intrigué mais loin de se douter qu’ils assistaient à la naissance d’un empire du basket. Il faudra pourtant attendre près de cinquante ans pour que le Canada retrouve sa place dans la grande ligue, avec l’arrivée des Toronto Raptors. Depuis, la seule franchise NBA située en dehors des États-Unis cultive une identité bien à elle : mélange de sirop d’érable, d’ambiances glaciales en hiver… et d’un Jurassic Park qui s’enflamme dès que les Dinos pointent le museau en Playoffs.
Bienvenue à Jurassic Park
L’histoire des Toronto Raptors est beaucoup plus récente. Elle commence en 1993, lorsque la NBA décide d’élargir la ligue en ajoutant deux nouvelles franchises : une à Toronto et l’autre à Vancouver. Pour ceux qui n’ont pas trop suivi en cours d’histoire-géo, il s’agit des deux premières équipes canadiennes de l’histoire de la NBA. À l’époque, le film Jurassic Park bat des records au box office et c’est comme ça qu’est apparue l’idée de baptiser la franchise en référence au raptor. Rien à voir donc avec les animaux sauvages que l’on peut apercevoir dans la nature canadienne, même si on n’aimerait pas se retrouver sans lampe-torche au milieu d’Algonquin Park quand la nuit commence à tomber.
Pas facile pour les Toronto Raptors d’exister en NBA
La saison inaugurale des Toronto Raptors en 1995-96 n’a pas été facile, avec une fiche de 21 victoires et 61 défaites. Pourtant, le public vient en masse pour supporter son équipe au SkyDome. Le 18 janvier 1996, ce sont plus de 36 000 personnes affluent pour voir l’équipe de Damon Stoudamire affronter les Chicago Bulls de Michael Jordan. Ça en fait des queues de castor au Nutella et des litres de sirop d’érable à la buvette !
Half-Man/Half-Amazing
L’arrivée de Vince Carter à Toronto par l’intermédiaire de la Draft NBA de 1998 marque un tournant pour les Raptors. Avec les deux ressorts qui lui servent de jambes, le Flying Man rend le basketball plus hype au Canada. Les Maple Leafs c’est sympa, mais il y a moins de points marqués et on se les caille un peu au bord de la glace. Accompagné de son cousin, Tracy McGrady, arrivé à Toronto une saison plus tôt, Vince Carter devient rapidement l’un des joueurs les plus excitants et les plus populaires de toute la NBA. Il est désigné Rookie de l’Année en 1999 et remporte le concours de dunks en 2000. Cette même année, Toronto atteint les Playoffs pour la première fois. La saison suivante, les Dinos franchissent le premier tour en battant les New York Knicks mais cela semble le plafond de cette équipe. Celui qu’on surnomme logiquement Air Canada est finalement transféré aux New Jersey Nets en décembre 2004 pour laisser la place à Chris Bosh.
Le Bosh-osaurus et son extinction
Drafté la même année que LeBron James, Carmelo Anthony ou Dwyane Wade, le pivot d’origine texane lance une nouvelle ère aux Toronto Raptors. Entre 2003 et 2010, Chris Bosh devient ainsi le meilleur marqueur et le meilleur rebondeur de l’histoire de la franchise (même si DeMar DeRozan a depuis pris possession du record de points marqués sous le maillot des Toronto Raptors). Collectivement, c’est plus difficile avec seulement deux saisons positives pour l’équipe des Raptors sur cette période. Et autant de défaites au premier tour des Playoffs NBA. Le front office se plante en beauté à la Draft 2006 en faisant confiance à Andrea Bargnani avec le premier choix. Offensivement, l’Italien est intéressant mais il laisse tout de même un goût amer dans la bouche des fans des Raptors. Le Bosh-osaurus finit par en avoir marre et décide de se tirer en Floride pour former un trio autrement plus terrifiant qu’un dino aux dents de lait à l’été 2010.
LeBronto Raptors
Il faut ensuite attendre 2012 et l’arrivée de Kyle Lowry pour retrouver un peu le sourire à T.dot. Le meneur gestionnaire se découvre des talents de scoreur et forme l’un des meilleurs backcourts de la NBA avec DeMar DeRozan. Ensemble avec Dwane Casey sur le banc, ils vont installer les Toronto Raptors parmi les équipes qui comptent en NBA. Amis dans la vie, leur complicité transparaît sur le terrain et on retrouve les Toronto Raptors en Playoffs année après année. Problème ? LeBron James règne sur la Conférence Est et enchaîne les Finales NBA. Les Toronto Raptors sont les victimes préférées du King avec trois éliminations consécutives en 2016, 2017 et 2018. Fatigué de revivre sans cesse le même scénario, le General Manager Masai Ujiri prend une décision forte lors de l’été 2018 et transfère DeMar DeRozan et Jakob Poeltl à San Antonio en l’échange de Kawhi Leonard.
Le Canada sur le toit du monde
L’ailier muet est dans sa dernière année de contrat mais Toronto tente le tout pour le tout. La greffe prend tout de suite et Pascal Siakam prend une toute nouvelle dimension à ses côtés. Le trade de Marc Gasol contre Jonas Valanciunas juste avant la trade deadline 2019 s’avère aussi être une bonne inspiration. Les Toronto Raptors arrivent en Playoffs sans blessure majeure et passent l’obstacle du Orlando Magic sans trembler. Au tour suivant, Kawhi Leonard sauve le Canada avec un buzzer beater mythique lors du Game 7 face aux Philadelphia Sixers pendant que Joel Embiid rentre aux vestiaires en pleurant toutes les larmes de son corps. Le ballon fait quatre rebonds sur le cercle avant de perforer les filets et les Dinos effacent ensuite les Milwaukee Bucks pour se hisser en Finales NBA pour la première fois de leur histoire. En face, les Warriors perdent rapidement Kevin Durant, puis Klay Thompson se blesse lors du Game 6. Toronto n’en demandait pas autant et devient champion NBA 2019, donnant lieu à une célébration sans précédent dans les rues de la ville. Parmi les 2 millions de Canadiens qui déambulent dans les rues, le rappeur Drake savoure. C’est aussi un peu son titre, lui qui est l’ambassadeur officiel de la franchise depuis 2013.
L’après Kawhi Leonard
Aussitôt arrivé, aussitôt reparti : le MVP des Finales 2019 n’a même pas eu le temps de vider ses valises qu’il s’envole déjà vers Los Angeles. Les Raptors conservent cependant l’ossature du titre, avec Pascal Siakam promu franchise player, Fred VanVleet en bras droit et Nick Nurse toujours sur le banc. Les premiers mois post-Kawhi sont prometteurs : Siakam devient All-NBA, VanVleet confirme, et le rookie Scottie Barnes, drafté en 2021, est élu Rookie de l’Année. En 2022, malgré une pluie de blessures, Toronto gagne 48 matchs et retrouve les Playoffs, mais tombe au premier tour face aux Sixers.
Le projet s’essouffle ensuite. La saison 2023-24 marque un tournant : Fred VanVleet part aux Rockets dès l’été, puis OG Anunoby, Precious Achiuwa et Malachi Flynn sont envoyés à New York contre RJ Barrett, Immanuel Quickley et un second tour de Draft en cours de saison. Quelques semaines plus tard, Pascal Siakam est expédié à Indiana contre Bruce Brown, Jordan Nwora, Kira Lewis Jr. et trois premiers tours de Draft. Le message est clair : place à la jeunesse et à l’ère Scottie Barnes. L’ailier est sélectionné pour son premier All-Star Game, mais des blessures – à lui comme à d’autres cadres – forcent la franchise à lever le pied, terminant 12e à l’Est.
Quel avenir pour les Toronto Raptors ?
La saison 2024-25 confirme la transition : Toronto navigue dans le ventre mou, alternant coups d’éclat et passages à vide. Barnes continue sa montée en puissance et RJ Barrett s’impose comme un titulaire solide, mais l’effectif reste limité pour viser haut. Les fans espèrent un vrai bond en avant à court terme, d’autant que Masai Ujiri, architecte du titre 2019, quitte ses fonctions peu après les Finales 2025. Avec un nouveau front office et un groupe centré sur Barnes, Quickley et Barrett, l’objectif est clair : reconstruire patiemment, retrouver l’ADN défensif qui a fait le succès de l’équipe, et prouver qu’un nouveau cycle gagnant peut naître au nord de la frontière.
Dernière mise à jour le 13/08/2025